Éco-conception pour un meilleur respect de l’environnement

La notion de responsabilité environnementale occupe une place fondamentale dans mon travail. L’empreinte écologique que laisse l’utilisation des médias lié à internet est colossale. Le stockage des données générées par toute l’activité du web demande de concevoir des infrastructures toujours plus grandes et gourmander en énergie pour assurer leur bon fonctionnement 24h/24 h.

Toujours plus de données échangées pour l’utilisation d’internet

Chaque ligne, mots, lettre, images, vidéo, bref, chaque octet généré sur le web est stocké en « physique » dans des énorme data center qui sont bien réels, rien à voir avec un petit nuage virtuel tout joli (cloud). Cela ressemble plus à des énormes bâtiments industriels qui contient de millier d’ordinateurs connectés aux réseaux et bien rangé en ligne. Il en existe déjà des milliers répartis aux quatre coins du monde. Dans chaque grande ville, plusieurs data centers sont installés pour garantir la fluidité du transfert des données informatiques.

L’Office fédéral de l’environnement (OFEV) nous annonce dans un rapport de janvier 2012 que rien que pour l’année 2010, la Suisse a importé environ 300 petabytes de données numériques (PB, 1 petabyte = 1 milliard de mégas bytes), soit une quantité 1,2 fois plus élevée que le flux interne de données (247 PB/an). Quant à l’exportation (132 PB/an), elle est moitié moins élevée que l’importation de données. L’importation et l’exportation de données impliquent que les Suisses utilisent l’infrastructure Internet également à l’étranger et que des utilisateurs étrangers utilisent les infrastructures suisses. Si on comptabilise juste ses dernières données, on est constat que la quantité de donnée représente environ 679 PB en une seule année.

Une très grosse consommation énergétique

Vous vous doutez bien que toutes ses installations demandent une très grande quantité d’énergie pour assurer leurs fonctionnements. Une étude mandatée par l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) et par l’Association suisse des télécommunications (saut) montre qu’en 2013, leur consommation a atteint 1661 gigawattheures (GWh), soit 2,8% de la consommation globale d’énergie de la Suisse. Sachez maintenant que par exemple, la centrale nucléaire de Mühleberg produit quant à elle 3 068 GWh en 2013, ce qui veut dire que la moitié de sa capacité de production énergétique est consacrée uniquement pour le fonctionnement des Data Center Suisse.

L’éco-conception, une solution pour l’environnement

Vous comprenez alors mieux l’impact qu’a l’utilisation d’internet sur notre environnement. C’est pour cela qu’il m’est paru essentiel intégrer la notion d’éco-conception au sein de mon activité, ce qui implique de faire attention lors de la conception de sites web, à ne pas surexploiter les possibilités de développement qu’offre la liberté d’internet. Conscient de chaque ligne, l’optimisation du système qui gère un site web est fondamental. Diminuer au maximum le poids des fichiers requis pour le fonctionnement, mais aussi réduire le nombre de requêtes effectuées lors de l’utilisation du site internet.

Ce sont les principales actions à mener pour contrôler l’impacte écologique d’un site web. Mais le bon choix de prestataire d’hébergement est aussi très important, privilégier une société sensible aux valeurs qui me sont chères est pour moi primordial.

Il existe tout une série de points que l’on peut améliorer pour contrôler l’impacte énergétique d’un site web. C’est le but de l’éco-conception web. Réussir à trouver le juste milieu entre le niveau de performance à atteindre et la quantité de ressources énergétiques mises en œuvre pour y parvenir.

Tous les sites web que je conçois intègrent et prennent en compte les notions d’éco-conception pour garantir un meilleur respect de l’environnement.

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